Ecrire, c’est cesser d’être écrivain….

Interview de Mélanie Talcott
Je détestais la campagne et depuis des kilomètres, je ne voyais qu’un océan de vignes. Quelle idée avais-je eu de m’entêter à connaître l’auteur des Microbes de Dieu, moi le chroniqueur littéraire parisien, habitué aux plateaux de télé et aux interviews rondement ficelées, les fesses mollement enfoncées dans l’un des confortables fauteuils du Ritz ! Depuis qu’Hemingway l’avait soi-disant libéré le jour de son anniversaire en août 44, bon nombre d’écrivains aimaient à en faire le lieu public de leur consécration. Je n’en avais rien dit à mes collègues. Rigolards, ils m’auraient sûrement rétorqué que j’avais autre chose à foutre que d’aller m’enferrer un weekend dans un village perdu au trou du cul du monde. Une allée de platanes le séparait de la nationale. Elle m’avait dit qu’elle habitait une grande bâtisse blanche, juste en face de la fontaine surmontée d’une statue de la Vierge. Un village sans café, seulement une épicerie, à côté de la poste, avait-elle précisé. Trois cent habitants, personne dans les rues, juste quelques chats. L’idyllique retour aux sources ! Un jeune homme, que je supposai Indien aiguillé par le fait qu’elle parlait également de l’Inde dans son livre, m’ouvrit la porte.
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Critique Ludique
La vache ! Une foutue histoire ! Vrai, pas vrai ? Réalité, fiction ? J’aimerais bien savoir si Ming Men existe, parce que si c’est le cas, j’y cours tout de suite. Et ce Neill, voilà le genre de type que l’on aimerait rencontrer et dont on aurait bien besoin pour sortir du bourbier où l’on s’enfonce. Sûr, ses décisions feraient grincer bien des dents, mais quand même… Imagine, si ces cent mille enfants existent vraiment, si tous ces centres fonctionnent réellement tel que c’est raconté, chaque personne qui y travaille ayant ses besoins vitaux assurés – logement, nourriture, travail, santé – et tous avec le même salaire ! Si c’est vrai de chez vrai, ce bouquin devrait être au programme de tous les futurs présidentiables ! Mais, faut pas rêver ! Investir dans la capacité productrice et créative de l’individu plutôt que gérer sa capacité de résistance ? Du bien-être de tous, dépend celui de chacun ?! Un peu utopique, non ?

A la fin du bouquin, tout le monde se pose la même question : est-ce qu’une telle organisation existe. Mais la bonne question serait : comment peut-elle ne pas exister ?

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