Goodbye Gandhi, sur les blogs (Suite)

LES LECTURES DU HIBOU16 Décembre 2015
… Le style de Mélanie Talcott a cette capacité d’évocation qui fait que nous y sommes transportés. Nous voyons les couleurs de ce pays, nous en sentons les odeurs (les meilleures comme les pires), nous ressentons presque physiquement la chaleur, la moiteur. Alors venez, suivez le guide dans l’Inde réelle, plongez-vous dans ce livre au style à la fois si poétique et si précis, dans cette Inde actuelle qui nous est montrée comme dans un film car ce roman est très cinématographique. Un grand merci à Mélanie Talcott pour ce voyage passionnant.

CHRONIQUES AIGUES – 31 octobre 2015 (lien osbolète)
« La vie était un paradis à conditions d’avoir de la veine, sinon c’était l’enfer… »
Excellent roman chorale, une écriture direct comme j’aime… L’auteur semble bien connaître l’Inde et fait un constat terrible… Elle aborde un sujet d’actualité : le tourisme sexuel en Inde, nouveau paradis des prédateurs sexuels… Ah qu’elle est loin L’Inde des années 70, où le nomadisme Hippy sévissait, l’Inde, le nouvel Eldorado,  où même la misère était belle…

Le prix du jury 2016 a été attribué à Mélanie Talcott pour Goodbye Gandhi. Voilà une excellente nouvelle qui ne m’étonne pas, son roman est cinglant et excellent. Mélanie a une plume redoutable sachez-le!

L’ANTRE DU BONHEUR 18 octobre 2015
Goodbye Gandhi va bien plus loin que l’enquête policière, il nous fait passer par beaucoup d’émotions et on se laisse happer par la plume de l’auteure qui nous entraine dans un univers très sombre, mais très réaliste. J’ai été très touchée et émue par la découverte de l’Inde que Mélanie Talcott nous propose. On sent qu’elle connait bien son sujet, il y a beaucoup de justesses dans ses propos. J’ai tellement été subjuguée par les descriptions faites par l’auteure que, finalement, l’enquête est passée au second plan pour moi. Je suis ressortie de ce roman bouleversée et en même temps enrichie, j’ai eu l’impression d’apprendre des tas de choses sur l’Inde et c’est un vrai plaisir.

ALEX MOTS A MOTS  20 août 2015
L’enquête, ici, a peu d’importance. Car l’auteure donne à voir une Inde inédite, loin des sentiers battus et des circuits pour touristes. L’auteur nous décrit ainsi la corruption ordinaire, la violence, les meurtres, la prostitution, l’humanitaire travesti en tourisme sexuel. Une vraie plongée dans un pays inconnu aux us et coutumes d’un autre temps, et qui perdurent pourtant. Même la fin est à l’image du pays : immorale mais tellement juste et humaine.

BOUQUINS POUR LE  FUN 8 août 2015
Un roman très profond, détaillé, avec de nombreuses descriptions, des passages très réalistes, des dénonciations des horreurs perpétrées dans ce pays si peuplé, si immense, si riche en couleurs et en odeurs, même les plus nauséabondes. Ne connaissant pas du tout ce pays, je trouve qu’avoir osé parler de toutes ces difficultés, des conditions de travail, des valeurs, des problèmes des enfants, des jeunes filles, des situations si affreuses dans lesquelles ils survivent, est vraiment une force. Bravo.

Sur le blog de VERONIQUE ATASI,  une amoureuse de l’Inde – 21 juillet 2015
« Goodbye Gandhi » est vraiment un livre à lire et à découvrir sans tarder. C’est un excellent roman, qui nous plonge dans ce qui peut être de plus sordide, les crimes envers les enfants. Mélanie Talcott, l’auteure, n’a pas la langue de bois, elle dit les choses, crues, directes, sans prendre des pincettes, tout en écrivant dans un très bon français riche en vocabulaire.

Et sur IDBOOX – 7 Juin 2015
On ressort de cette lecture envoûté, hanté par des vies et des visages hors du commun, on se voudrait rassuré par l’éloignement de ce vaste pays, on se voudrait, en tant qu’occidentaux, parfaitement étrangers à lui… Mais qu’on ne s’y trompe pas : avec un peu de courage et de lucidité, on s’y verra comme dans un miroir.

MARIE FONTAINE – 4 juin 2015
Chronique de Marie Fontaine publiée sur Médiapart
On ressort de cette lecture envoûté, hanté par des vies et des visages hors du commun, on se voudrait rassuré par l’éloignement de ce vaste pays, on se voudrait, en tant qu’occidentaux, parfaitement étrangers à lui… Mais qu’on ne s’y trompe pas : avec un peu de courage et de lucidité, on s’y verra comme dans un miroir.

DOMINIQUE LEBEL (ce blog n’existe plus) – 20 mai 2015 – GANDHI et CARMENCITA, la muse de Dominique, vus par Dominique (image d’ouverture)
« Ratée pour ratée, c’est quand même plus grandiose en Inde que dans la Gironde »
J’ai lu ce roman d’abord à cause de son titre, qui me renvoyait à un film que j’adore –on fait parfois des associations d’idées un peu rapides. Je l’ai lu aussi parce que j’aime bien colorier depuis que j’ai mon blog et toucher les tissus qui chatoient et lire des histoires sombres. Je l’ai lu surtout parce que j’aime les livres bien écrits.

Et à ce propos, je dois vous dire tout de suite : il y en a un qui doit être content là-haut, c’est André Malraux, car voilà qu’il traîne sur Amazon, tout à coup, des effluves de la Condition humaine. On s’attend à voir apparaître Clappique ou le Consul, sauf que ça ne se passe pas en Chine mais en Inde et que c’est une femme qui écrit. En tout cas il y a ce petit quelque chose dans l ‘écriture, ne me demandez pas quoi, c’est inexplicable, disons un mélange de vulgarité et d’élégance, si ça existe. Disons aussi que le fond est lyrique et que la forme ne l’est pas. Et il y a surtout l’allure, qui est la même : ce roman, comme celui de Malraux, est à la fois sombre et flamboyant. Noir et extrêmement coloré….[…]….
Vous voulez me faire plaisir ? Me faire vraiment plaisir ? Alors lisez ce livre !

Sur LIVROPHAGE (lien obsolète) – 16 mai 2015
L’Inde, un pays plein de mystères, de sensualité, d’odeurs et d’enivrement… Du moins c’est l’image classique que l’on s’en fait. Dans Goodbye Gandhi, on découvre une Inde bien moins attrayante, l’Inde que l’on ne voit pas, celle que l’on ne veut pas voir, l’Inde de la corruption, des meurtres, de la prostitution, de l’humanitaire travesti en tourisme sexuel. Un récit qui commence par le meurtre de Monique Duchemin, bienfaitrice humanitaire, une sorte de seconde Mère Térésa, du moins en surface. C’est en dessous de la surface que se mettront à creuser les inspecteurs Vijay Ramalingam et Léa Paoli…

D’habitude je ne suis pas très romans policiers, je dois avouer que ce n’est pas mon fort. Pourtant,Goodbye Gandhi  a réussi à me séduire, me faisant découvrir une facette de l’Inde que je ne connaissais pas, mais tellement plus réaliste que l’image que l’on s’en fait. L’on découvre « la plus grande démocratie du monde » sous des atours peu reluisants, en plongeant profondément dans la corruption, la prostitution, mais aussi et surtout le commerce d’enfants sur lequel tant ferment les yeux. L’histoire se découpe en deux volets, l’un présent, le temps de l’enquête, l’un les instants avant le meurtre, venant expliquer l’acte et son déroulement mystique. Elle entraine, tourbillonne et vous fait oublier toutes vos idées préconçues sur ce continent si étrange.
Le style de Mélanie Talcott est vraiment splendide, imagé, chaque phrase décrit une situation avec précision, et vous plonge au creux du récit, dans cette Inde du dessous. Les chapitres se succèdent à toute vitesse, assez courts, permettant au récit de respirer et de prendre toute son ampleur sans lasser. Quelques moments peuvent sembler un peu long, mais c’est pour mieux ramener ensuite à de véritables scènes vivantes de la ville et de ses bruits, de ses intrigues et de ses mystères. Une auteur à découvrir rapidement !

Sur le blog HIVER MINIMUS de Robert Dorazi – 12 mai 2015
Dans ce roman (qu’on pourrait aussi qualifier de « bi-roman ») Goodbye Gandhi, l’enquête policière est surtout un prétexte pour nous faire découvrir les coutumes, les défis et les étrangetés de l’Inde, cet immense pays que nous, occidentaux, avons tant de mal à appréhender. Mais est-ce étonnant ? Un pays qui sera bientôt plus peuplé que la Chine, et qui représentera presque un quart de la population mondiale vers 2050 si on en croit les démographes.

Dans ce roman, tout est épices, senteurs, tissus soyeux, danses folkloriques, mais aussi mendicité, corruption, viols, meurtres ou infanticides.
Le corps de Monique Duchemin, une ancienne hippie devenue la mère Thérésa de Pondichéry, est retrouvée dans la rue, couchée sur un lit de fleurs selon les rites funéraires en cours dans le pays. Pourtant il apparaît très vite que Monique Duchemin a été assassinée par pendaison. L’enquête est confiée à Vijay Ramalingam, un policier intègre, par des supérieurs qui le sont beaucoup moins, et qui lui font comprendre que la conclusion devra être telle qu’elle ne fera aucun remous. Vijay a l’habitude de ces arrangements avec la vérité. La seule différence cette fois, c’est qu’il devra conduire l’enquête en compagnie de Léa, une Franco-Indienne avec un passé assez tourmenté aussi. Ni Vijay ni Léa ne ressortiront vraiment indemnes de cette enquête. Ce serait trop facile.
Duchemin était-elle vraiment la mère Thérésa de Pondichéry ?
Tout n’est pas rose dans ce roman, loin de là, mais c’est justement ce qu’on demande à un roman !

Sur NOUS LISONS, (intégralité de la chronique) et dans les commentaires – 28 Avril 2015
Sous couvert de l’enquête policière déclenchée par le meurtre d’une grande dame de l’humanitaire de Pondichéry, Mélanie Talcott nous immerge dans une Inde moderne et nous donne une vision sans concession de cette société surpeuplée et dominée par la corruption et les tabous.
La narration se déroule sur deux bases temporelles entrelacées. L’auteur alterne les chapitres racontant la mort de Monique, la protectrice des enfants, et les chapitres où se déroule l’enquête proprement dite. Mais peut-on vraiment parler d’enquête quand les conclusions en sont décidées en haut lieu à l’avance, et quand le médecin légiste peut confirmer n’importe quelle conclusion en fonction de l’épaisseur de l’enveloppe reçue ?
Très vite, je me suis rendu compte que, dans ce livre, le cadre était plus important que l’enquête policière elle-même. Il permet à l’auteur de pointer les clivages de l’Inde : blancs/indiens, riches/pauvres, hommes/femmes, traditions/ modernismes, le tout dominé par une corruption de tous les niveaux.
Spéculations narratives ? En tout cas, l’auteur va développer son histoire en “spéculant” sur la noirceur de l’âme humaine. L’humanitaire peut-il être une couverture pour s’enrichir ? pour développer un esclavage sexuel ? La “rédemption” est-elle possible ? La police va-t-elle/doit-elle arrêter ou protéger les coupables ?
Cette enquête sert également de prétexte à des réflexions philosophiques présentées avec thèse et antithèse autour des thèmes déjà évoqués, mais aussi de quelques maximes souvent utilisées comme justification morale dans notre pauvre monde : “peut-on/doit-on sacrifier quelques individus pour en aider un plus grand nombre ?” et “si ce n’est pas moi, de toute façon quelqu’un d’autre le fera ! »
Le tout est bien structuré. Si le coté policier est un peu faible, il est néanmoins suffisant pour augmenter l’attrait de cette lecture. Dilip, un personnage secondaire, dont la personnalité alterne entre fou et philosophe permet encore d’en améliorer la portée.

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